Les causes de l'anxiété
» Les causes de l’anxiété sont multiples. Le quotidien et la liberté de l’individu sont impactés. Les symptômes sont divers. «
Les causes de l’anxiété sont nombreuses et diverses selon les individus. L’anxiété est une réponse physiologique naturelle qui se déclenche dans le cadre d’une situation stressante ou menaçante. En effet, elle prend ses origines dans la peur et sa fonction première est la survie. Face à un évènement met en danger, il y a deux solutions : la fuite ou la lutte.
L’anxiété provoque dans le corps des changements physiologiques qui fournissent force et énergie nécessaire pour se battre ou s’enfuir. Les manifestations de l’anxiété sont habituellement de courte durée et sans conséquences pour la personne qui en fait l’expérience.
Au quotidien, chacun expérimente des formes d’anxiété légères, voire modérées, face à des situations qui peuvent être déstabilisantes. À la différence du stress, dont la temporalité est actuelle, l’anxiété permet de se préparer en anticipant les évènements à venir. Elle agit en allant au-devant de problématiques déjà vécues par le passé et qui pourraient se présenter une nouvelle fois.
Néanmoins, lorsqu’elle devient trop envahissante, ou survient à des moments inadaptés, associée à une souffrance, on parle alors de troubles de l’anxiété. Il en existe six formes, qui vont toutes entraîner un évitement du danger, (exemple : refuser d’aller dans certains endroits ou de réaliser certaines actions) : la phobie, l’anxiété sociale, l’anxiété généralisée, le trouble panique, l’agoraphobie.
Les causes de l’anxiété
- Les affections physiques et psychiques
- La piste génétique
- Un déséquilibre chimique neurologique
- La consommation de substances
- Les expériences traumatiques
- Un environnement toxique
Cause 1 : Les affections physiques et psychiques
Les symptômes de l’anxiété, tels que la transpiration, l’accélération du rythme cardiaque, les tremblements ou encore le mutisme, peuvent être provoqués par des pathologies. Parmi elles, on retrouve les troubles cardiaques, les troubles pulmonaires (comme l’asthme) ou encore les troubles hormonaux ou endocriniens (maladies de la thyroïde).
Quoiqu’il en soit, si vos angoisses se font trop intenses, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre médecin traitant pour en parler et mettre en œuvre un bilan de santé.
Une corrélation importante existe entre l’anxiété et les symptômes dépressifs. Cette comorbidité s’observe généralement lorsque les premiers symptômes anxieux sont apparus tôt dans l’enfance. Le risque d’addiction augmente chez les individus sujets à l’angoisse car des substances apaisantes seront prises dans un objectif de sérénité.
Cause 2 : La piste génétique neurologique
Bien qu’il n’existe pas à proprement parler de gênes de l’anxiété, certains seraient impliqués dans sa survenue. Ils n’expliquent pas à eux seuls son apparition, mais leur inactivation augmente le niveau d’anxiété. On parle alors d’un terrain propice : c’est une forme de prédisposition à l’anxiété et aux situations générant du stress. Dans certaine famille, on observe un terrain anxieux affectant plusieurs membres, appuyant l’hypothèse de prédispositions génétiques.
Toutefois, ce facteur est probablement plus en lien avec des habitudes familiales qu’une prédisposition génétique en tant que telle.
En effet, en évoluant dans une famille avec des antécédents de troubles anxieux, ces aspects peuvent se retrouver chez les enfants, par transmission. Un parent inquiet qui va sans le vouloir, communiquer des informations négatives à son enfant augmentera la probabilité de voir apparaître des traits anxieux chez ce dernier. Ces habitudes favorisent une sorte d’apprentissage familial de la peur.
Cause 3 : La consommation de substances
Il existe tout un ensemble de drogues et de médicaments susceptibles de provoquer de l’anxiété : la caféine, l’alcool, les stimulants et la cocaïne. C’est aussi le cas de quelques médicaments, comme les corticoïdes ou encore des produits amaigrissants vendus librement. Les sevrages, que ce soit de l’alcool ou de certains sédatifs, engendrent de nombreux symptômes dont l’anxiété.
La consommation d’alcool et de stupéfiants peut augmenter le risque dépressif et favoriser l’anxiété. L’alcool va procurer, sur le moment, un sentiment d’apaisement qui se transformera en sensation anxiogène par la suite.
En modérant votre consommation dans un premier temps, voire en l’arrêtant totalement, vous constaterez les effets bénéfiques sur votre niveau d’anxiété chaque jour. La santé physique et une bonne hygiène de vie sont nécessaires à l’apaisement de l’anxiété. La relaxation et la méditation sont aussi favorables et bénéfiques face à l’anxiété.
Cause 4 : Un déséquilibre chimique
L’imagerie cérébrale offre des avancées certaines sur la neurobiologie de l’anxiété. Le cortex insulaire et l’amygdale sont des régions cérébrales fortement activées en cas de situation angoissante. L’amygdale garde d’ailleurs en mémoire une trace de nos peurs les plus importantes (notamment dans le syndrome de stress post traumatique, qui révèle des lésions à l’imagerie).
Cependant, les mécanismes responsables du dérèglement entre anxiété normale et anxiété pathologique ne sont pas encore découverts, mais une amplification excessive du circuit neuronal en lien avec l’anxiété est fortement probable. De même, certains chercheurs s’intéressent aux mécaniques neurobiologiques communes de l’anxiété avec la dépression et l’addiction.
Un déséquilibre chimique peut favoriser l’apparition de l’anxiété. En cause, on identifie notamment certains neurotransmetteurs (le GABA, la sérotonine et la noradrénaline), sortes de messagers chimiques responsables de l’équilibre au niveau du cerveau, mais aussi du corps.
Les médicaments apportant de l’aide pour maîtriser les situations anxiogènes modifient justement les concentrations de ces messagers. Il peut être interessant d’investiguer cette piste avec votre médecin traitant.
Cause 5 : Les expériences traumatiques
Chez l’enfant, on peut envisager l’anxiété comme une suite pathologique des peurs « normales » (la peur du noir, par exemple). Vivre avec un parent anxieux ou évoluer dans un environnement non sécure, crée de l’anxiété : celle-ci aura un rôle de mécanisme de défense, afin d’anticiper les situations potentiellement dangereuses.
Des expériences marquantes favorisent donc l’apparition de l’anxiété. Toute forme d’événement traumatique extrêmement stressant en est une source potentielle. Enfant ou adulte, le fait d’avoir été victime ou témoin de violences (psychologiques, physiques ou sexuelles), et d’avoir été confronté à certaines situations (attentats, décès d’un proche, catastrophe naturelle) va favoriser le développement d’une forme anxieuse. Même sans y avoir été confronté directement, l’impuissance ressentie dans ce type de situation peut faire naître de l’anxiété en vous. Toutes ces causes se traitent en thérapie, en les listant et les nommant, dans l’objectif de faire le lien avec les blessures du passé.
Cause 6 : L’environnement toxique
Que cela soit dans un cadre familial, professionnel ou affectif ; que cela concerne l’enfance ou l’âge adulte : un environnement toxique aura forcément des conséquences anxiogènes importantes. Les relations toxiques et la manipulation peuvent provoquer des traumatismes, en plus de créer des schémas de pensées anxieux. L’estime de soi, la confiance et l’affirmation sont fortement dégradés. L’état d’alerte corporel est constant. Les pensées nocives et les peurs s’accumulent et créent un climat anxiogène et délétère au quotidien.
Signes d'alerte
Insomnie Peurs
Alimentation déphasée
Agitation Troubles de mémoire Nervosité
Irritabilité tensions Colère
Troubles de l’humeur
Idées fatalistes Angoisses Douleurs physiques
Epuisement Agressivité
Difficultés d’attention et de concentration